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- Souvenir/anecdote
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- Par conan
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Novembre 1999, le Racing connaît une énième crise dans son histoire tourmentée. Série de défaites, incidents entre joueurs et supporters, nouveau changement d'entraîneur, déclarations tapageuses... Récit d'une victoire tumultueuse.
Rarement le Racing n'aura connu une semaine aussi agitée... Pourtant, c'est au cours des semaines qui précédèrent la rencontre que les éléments de la tragédie grecque allait se mettre en place. Après deux années catastrophiques, Patrick Proisy et Claude Le Roy avaient placé la barre très haute au niveau des ambitions, ambitions que le nouveau recrutement que l'on pouvait qualifier d'exotique devait soit disant permettre d'assumer. On attendait beaucoup du buteur autrichien Haas, des deux argentins Belloso (surnommé par Le Roy « le docker intelligent ») et Garay (présenté par Le Roy comme étant meilleur que Gallardo), des deux camerounais N'Do et Djanka et du grand défenseur sénégalais Diop. Pourtant après un début de saison encourageant (belle série de victoires à la Meinau, nul arraché à Lyon), la machine Racing commença sérieusement à se gripper suite à une défaite à la Meinau face à Auxerre (3-1). Ce fut le début de la fin... Le Racing explosa à Marseille, Monaco et Sedan et perdit à domicile face à Nancy et au Havre lors de rencontres indignes de la D1. Le Racing pointait 17e à presque la moitié de la saison. Toutes les recrues sus-nommées constituaient autant d'échecs extrêmement douloureux et coûteux. La maison Racing prenait l'eau de toutes parts, et la Meinau commençait sérieusement à gronder pour réclamer la tête de l'entraîneur Pierre Mankowski. Une tension qui monta d'un cran par la diffusion d'un reportage racoleur lors de l'émission Stade 2 sur la colère des supporters.
Le décors était donc planté et le Racing allait vivre une semaine folle. Proisy affirma au cours de celle ci que Pierre Mankowski n'était nullement menacé. Le Roy jura ses grands Dieux qu'il ne laisserait jamais tomber son pote de 30 ans et qu'il partirait si Mankowski était démis de ses fonctions. Pourtant la tension était de plus en plus étouffante, le Racing étant une véritable cocotte minute capable d'exploser à tous moments. A l'entraînement, un incident éclata entre Teddy Bertin et des supporters âgés qui ironisaient sur sa combativité. Teddy leur lança un « retournez chez vous, sales bosches » qui fit énormément jaser et blessa une grande partie de l'opinion. Il faut dire que Bertin, très marqué, avait été très sévèrement critiqué en public par son manager Le Roy au sujet de son capitanat considéré comme désastreux...
La veille du déplacement à Saint-Etienne, coup de théâtre, Mankowski était démit de ses fonctions. Claude Le Roy prit sa place, alors qu'il affirmait avec véhémence la veille qu'il resterait fidèle et solidaire de son ami de 30 ans... Belle preuve de fidélité !
Avec tout ce rififi, tout le monde se demandait comment allait se comporter ce Racing exsangue dans l'enfer de Geoffroy Guichard. Nombre sont ceux qui prédisaient une valise face à ces nouvelles terreurs de la D1, emmenées par les redoutables attaquants Brésiliens Aloïsio et Alex. Pour cette rencontre, Le Roy décida de lancer le tout jeune Peggy Luyindula et de lui affirmer sa confiance pour l'avenir. Un sacré baptême du feu pour le futur international !
Lors de ce match, le Racing fut dominé, par moment écrasé par les coups de butoirs des joueurs stéphanois poussés par un public de feu. Mais la défense se montra héroïque à l'image d'un Vencel une fois de plus impeccable. Dix fois, vingt fois, cent fois Strasbourg est au bord de la rupture. Aloïsio ouvre même le score mais le but est refusé pour une charge sur Vencel.
C'est alors que le miracle se produisit. Il reste une dizaine de minute lorsque Teddy Bertin, si décrié tout au cours de la semaine, marque de la tête ce qui sera le but de la victoire. L'image de Bertin courant vers le banc de touche pour taper dans les mains d'un Claude Leroy si critique à son égard au cours de la semaine fera les choux gras de la presse sportive. Cette victoire, un véritable hold up il faut le reconnaître, constitua un véritable tournant sportif. Elle permit au Racing de stopper l'hémorragie et d'enrayer la spirale des défaites. Le club, qui effectuera une bonne seconde partie de saison, échouera aux portes de la Coupe Intertoto. Elle installa confortablement Le Roy au poste d'entraîneur, poste ou il connaîtra une certaine réussite dans un premier temps, on a tendance à l'oublier. Mais paradoxalement, cette rencontre marqua aussi une cassure profonde entre les dirigeants du Racing et une grosse partie des supporters qui n'ont pas du tout apprécié tout le feuilleton qui a précédé le match.
L'après match a aussi été marqué par son lot de déclarations tapageuses. Si Bertin la joua profil bas en présentant des excuses pour son comportement au cours de la semaine et dédiant son but aux retraités qu'il a insulté, Le Roy fêta sa victoire en affirmant à la radio qu'il espérait qu'elle clouerait le bec à tous les « nazillons » qui gravitaient autour du Racing. Un discours resté en travers de beaucoup de supporters, qui allaient se sentir encore plus salis par les propos de Proisy quelques jours plus tard à la télévision ou il déclara être écoeuré des Alsaciens et de l'Alsace, région où le FN effectue des scores importants aux élections.
Des propos constituant une véritable bombe à retardement et que beaucoup n'allaient pas pardonner. Ils expliquent en grande partie la colére d'une Meinau ulcérée par les défaites et les humiliations lors de l'été 2000... Quoiqu'il en soit, ce Saint Etienne-Strasbourg restera longtemps et à divers égards gravé dans toutes les mémoires.
Le décors était donc planté et le Racing allait vivre une semaine folle. Proisy affirma au cours de celle ci que Pierre Mankowski n'était nullement menacé. Le Roy jura ses grands Dieux qu'il ne laisserait jamais tomber son pote de 30 ans et qu'il partirait si Mankowski était démis de ses fonctions. Pourtant la tension était de plus en plus étouffante, le Racing étant une véritable cocotte minute capable d'exploser à tous moments. A l'entraînement, un incident éclata entre Teddy Bertin et des supporters âgés qui ironisaient sur sa combativité. Teddy leur lança un « retournez chez vous, sales bosches » qui fit énormément jaser et blessa une grande partie de l'opinion. Il faut dire que Bertin, très marqué, avait été très sévèrement critiqué en public par son manager Le Roy au sujet de son capitanat considéré comme désastreux...
La veille du déplacement à Saint-Etienne, coup de théâtre, Mankowski était démit de ses fonctions. Claude Le Roy prit sa place, alors qu'il affirmait avec véhémence la veille qu'il resterait fidèle et solidaire de son ami de 30 ans... Belle preuve de fidélité !
Avec tout ce rififi, tout le monde se demandait comment allait se comporter ce Racing exsangue dans l'enfer de Geoffroy Guichard. Nombre sont ceux qui prédisaient une valise face à ces nouvelles terreurs de la D1, emmenées par les redoutables attaquants Brésiliens Aloïsio et Alex. Pour cette rencontre, Le Roy décida de lancer le tout jeune Peggy Luyindula et de lui affirmer sa confiance pour l'avenir. Un sacré baptême du feu pour le futur international !
Lors de ce match, le Racing fut dominé, par moment écrasé par les coups de butoirs des joueurs stéphanois poussés par un public de feu. Mais la défense se montra héroïque à l'image d'un Vencel une fois de plus impeccable. Dix fois, vingt fois, cent fois Strasbourg est au bord de la rupture. Aloïsio ouvre même le score mais le but est refusé pour une charge sur Vencel.
C'est alors que le miracle se produisit. Il reste une dizaine de minute lorsque Teddy Bertin, si décrié tout au cours de la semaine, marque de la tête ce qui sera le but de la victoire. L'image de Bertin courant vers le banc de touche pour taper dans les mains d'un Claude Leroy si critique à son égard au cours de la semaine fera les choux gras de la presse sportive. Cette victoire, un véritable hold up il faut le reconnaître, constitua un véritable tournant sportif. Elle permit au Racing de stopper l'hémorragie et d'enrayer la spirale des défaites. Le club, qui effectuera une bonne seconde partie de saison, échouera aux portes de la Coupe Intertoto. Elle installa confortablement Le Roy au poste d'entraîneur, poste ou il connaîtra une certaine réussite dans un premier temps, on a tendance à l'oublier. Mais paradoxalement, cette rencontre marqua aussi une cassure profonde entre les dirigeants du Racing et une grosse partie des supporters qui n'ont pas du tout apprécié tout le feuilleton qui a précédé le match.
L'après match a aussi été marqué par son lot de déclarations tapageuses. Si Bertin la joua profil bas en présentant des excuses pour son comportement au cours de la semaine et dédiant son but aux retraités qu'il a insulté, Le Roy fêta sa victoire en affirmant à la radio qu'il espérait qu'elle clouerait le bec à tous les « nazillons » qui gravitaient autour du Racing. Un discours resté en travers de beaucoup de supporters, qui allaient se sentir encore plus salis par les propos de Proisy quelques jours plus tard à la télévision ou il déclara être écoeuré des Alsaciens et de l'Alsace, région où le FN effectue des scores importants aux élections.
Des propos constituant une véritable bombe à retardement et que beaucoup n'allaient pas pardonner. Ils expliquent en grande partie la colére d'une Meinau ulcérée par les défaites et les humiliations lors de l'été 2000... Quoiqu'il en soit, ce Saint Etienne-Strasbourg restera longtemps et à divers égards gravé dans toutes les mémoires.
